Le porte-conteneurs Amiko est arrivé le 1er mars au Havre afin de préparer l’ouverture d’un nouveau service de Marfret entre l’estuaire de la Seine et Bayonne. A compter de la mi-mars, la compagnie française proposera un service hebdomadaire reliant directement la Normandie au Pays-Basque, ce qui constitue une nouvelle alternative au transport routier. Construit en 1996, l’Amiko, un navire de 100 mètres de long pour 16.5 mètres de large et affichant une capacité de 400 EVP (Equivalent vingt pieds, taille standard du conteneur) fera le tour des terminaux havrais entre le lundi et le mercredi. Après avoir collecté ses boites, il mettra le cap sur Bayonne, où il accostera le vendredi après-midi. « Proposer des solutions alternatives au tout routier en lien avec notre métier de base : le transport maritime. Voici ce qui a motivé la création de la ligne Bayonne-Le Havre, qui participe à la stratégie de diversification de notre compagnie. Ce nouveau service, qui reprend le schéma de notre offre Fluvio Feeder, qui connecte Paris et Rouen au Havre via la Seine, permettra aux chargeurs, aux armateurs de disposer de nouvelles possibilités en matière de pré et post acheminement. Les industriels du sud-ouest pourront, par exemple, nous confier à Bayonne leurs marchandises pour l’export. Nous les acheminerons ensuite jusqu’au Havre où elles embarqueront à destination de la Chine ou des États-Unis », explique Raymond Vidil.
Selon le président de Marfret, une étude de marché a démontré qu’il existe autour de Bayonne une demande locale et même régionale, puisque la zone de chalandise comprend le Pays Basque, français et espagnol, mais aussi le Béarn, les Landes et l’aire toulousaine. « Aux professionnels, nous offrons des avantages en termes de logistique. La zone portuaire de Bayonne propose des entrepôts bord à quai, des solutions de nettoyage des conteneurs de produits chimiques ainsi que des procédures douanières simplifiées. Marfret y œuvre, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie, concessionnaire du port jusqu’en 2024, et la Sotramab, la société de transit et manutention basque, pour accueillir ses clients dans les meilleures conditions. Nous pensons en effet que le port de Bayonne, dont le trafic s’établit pour 2013 à 2 620 518 tonnes, aura un rôle de plus en plus important à jouer compte tenu de la vitalité des entreprises du territoire ».
Côté marchandises, les premiers clients de la nouvelle ligne Le Havre – Bayonne se révèlent très divers, comprenant par exemple le secteur de la chimie, en raison de la proximité du bassin industriel de Lacq, l’agroalimentaire et même l’habillement. « Très dynamiques, les marques de surfwear de la côte aquitaine, comme Rip Curl, Billabong ou Oxbow, ont de gros marchés à l’export », rappelle Raymond Vidil, qui met en avant les avantages du report modal aux préoccupations écologiques des grandes marques.
source : Mer et Marine