L’autoroute de la mer transgascogne, exploitée depuis quatre ans par LDLines entre les ports de Montoir et Gijon, devrait cesser son activité le 18 septembre. La ligne ne serait plus rentable, selon l’armateur, après l’arrêt des subventions franco-espagnoles et ce malgré un taux de remplissage de 75%. Une échéance contre laquelle s’insurge Christophe Clergeau, premier vice-président de la région des Pays de la Loire, dans un courrier adressé à Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, au représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne, au premier ministre Manuel Valls, au ministre de l’Economie Emmanuel Macron, à la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal et à Alain Vidalies, sécrétaire d’Etat aux transport.
Le Norman Asturias (© LDLINES)
« Ce projet a bénéficié d’aides publiques des deux Etats français et espagnol (15 millions d’euros chacun) et de l’Union européenne dans le cadre du programme Marco Polo (4 millions d’euros) utilisables et utilisés dans les 4 premières années de la convention de 7 ans signée avec l’exploitant » précise Christophe Clergeau. « La suppression de la liaison entrainerait concrètement la suppression de 20 emplois et une perte de recette annuelle de 1 million d’euros pour le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Au-delà, et alors qu’une seconde autoroute de la mer entre Saint Nazaire et Vigo va ouvrir, elle irait à l’encontre des engagements de l’Union européenne et du gouvernent, résolument partagés par la Région des Pays de la Loire, en faveur de la transition énergétique ».
« Le partenariat européen créé autour de ce projet, son caractère innovant, son exemplarité écologique, le soutien unanime dont il fait l’objet, plaident pour que tous les recours soient pris pour obtenir une dérogation et que le soutien public puisse être poursuivi dès cet automne », conclut Christophe Clergeau, en rappelant la volonté de la Région « d’appuyer toute initiative prise en ce sens ».
source : Mer et Marine