L’activité cargo d’Air France-KLM a subi, comme l’ensemble du groupe, l’impact de la grève des pilotes. À fin septembre, la perte d’exploitation est assez stable par rapport à 2013, alors qu’elle était en nette amélioration à fin juin.
Les efforts consentis pour remettre
l’activité cargo du groupe Air France-KLM sur le chemin de la rentabilité ont été nettement fragilisés par la grève de 14 jours menées par les pilotes d’Air France en septembre 2014.
Les résultats financiers du groupe pour les neuf premiers mois de l’année, publiés le 29 octobre, font apparaître une perte d’exploitation de 181 millions d’euros (M€). C’est légèrement mieux qu’en 2013, puisque la perte atteignait alors 184 M€. Mais c’est un coup de frein au net redressement enregistré aux deux premiers trimestres. À données comparables, c’est-à-dire à change constant et hors impact de la grève, l’amélioration aurait atteint 24 M€ sur 9 mois.
La dégradation est d’ailleurs manifeste sur le seul troisième trimestre : le résultat d’exploitation s’élève à -102 M€, contre -84 M€ en 2013.
Retour à l’équilibre prévu en 2017
Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la publication des résultats du troisième trimestre, le groupe réaffirme néanmoins son objectif de retour à l’équilibre d’exploitation en 2017, moyennant une forte réduction de la capacité tout cargo. Détaillé début septembre,
ce plan prévoit de passer de 14 avions en opérations en 2013 à 5 avions fin 2016.
Le groupe Air France-KLM entend ainsi donner un coup d’accélérateur à un mouvement déjà largement entamé. Sur les neuf premiers mois de 2014, les capacités ont encore diminué de 2,9% pour atteindre 11 664 millions de tonnes kilomètres offertes. Parallèlement, le trafic a régressé de 2,2% à 7 297 millions de tonnes kilomètres transportées, d’où une amélioration du coefficient de remplissage de 0,5 point, à 62,6%.
En revanche, les taux de fret continuent de se dégrader. La recette unitaire à la tonne / kilomètre transportée diminue sur 9 mois de 3,6%, s’élevant ainsi à 25,13 centimes d’euros. Conséquence : le chiffre d’affaires se replie à un rythme plus soutenu que le trafic, perdant 6% à 1 967 millions d’euros (-2,3% à données comparables).
source :
WK Transport