Sécurité maritime: Maersk a accepté de prendre à sa charge les frais de recherche des conteneurs perdus par le Svendborg-Maersk en février 2014. Peut-être un précédent pour les compagnies maritimes.
Suite à une tempête, le Svendborg-Maersk perdait plus de 500 conteneurs dans l’Atlantique en février 2014 sans interrompre sa route.
Le coût global de la perte d’environ 520 conteneurs dont 85% de vides par le Svendborg-Maersk devrait marquer l’histoire.
Aux 250 000 euros facturés au P&I Club du navire pour couvrir les frais de relevage des 13 conteneurs récupérés par la Marine nationale va s’ajouter le coût du relevé bathymétrique que la compagnie danoise a accepté de prendre à sa charge, confirme-t-on à la préfecture maritime de l’Atlantique.
Localiser les conteneurs sans les récupérer
L’idée est de détecter où se trouvent les conteneurs perdus et d’en avertir les pêcheurs. Il ne s’agit pas de les retirer de l’eau.
La zone à « scanner » est relativement précise, explique-t-on à la préfecture maritime de l’Atlantique, car le navire a signalé le moment où les premières boîtes sont tombées à l’eau (70 dans un premier temps), puis a continuer à informer le Cross que les pertes continuaient. La préfecture maritime disposait donc d’informations qui n’ont été communiquées par Mærsk que cinq jours plus tard. Deux jours après l’arrivée du Svendborg à Malaga alors que le désarrimage avait commencé au large de l’île d’Ouessant.
Il faudra environ quatre jours au navire du Shom pour balayer les deux zones de recherche. Le contrat commercial ayant été passé entre le Shom et Mærsk pour un montant que la préfecture maritime dit ne pas connaître.
Un précédent pour les compagnies ?
Cela pourrait créer un précédent qui devrait faire réfléchir les autres compagnies et leurs assureurs. En effet, dans l’état actuel du droit, rien n’oblige Mærsk à prendre en charge la localisation des boîtes perdues.
La recherche de conteneurs coulés n’est pas toujours une bonne idée si l’on se souvient du naufrage du Perintis. Le 13 mars 1989, ce caboteur de 78 m coulait dans le rail descendant des Casquets avec, entre autres, cinq tonnes de lindane, insecticide interdit à la vente en Europe mais pas à l’exportation. Devant l’émotion médiatique, la Marine nationale a employé les grands moyens pour localiser les conteneurs volages et a détecté la présence d’un bloc de béton. L’émotion est montée d’un cran lorsque la rumeur a « expliqué » que ce bloc détenait des déchets nucléaires français. Souvenir, souvenir.
Source : WK-Transport & Logistique